Le mollusque qui a bâti une ville
New York et les huîtres, une histoire d’amour qui dure depuis des siècles
La consommation d’huîtres remonte à l’antiquité. À cette époque, les Romains sont de fervents amateurs d’huîtres et celles-ci sont recueillies sur les côtes atlantique et méditerranéenne, puis importées jusqu’à Rome. C’est au 17e siècle que se développe la culture de l’huître, aussi connue sous le nom d’ostréiculture.
En Amérique, plus précisément à New York, la popularité de l’huître prend des proportions aussi impressionnantes que Times Square.
Une découverte inouïe
En 1609, l’explorateur anglais Henry Hudson découvre ce qui deviendra la ville de New York en navigant la désormais célèbre Hudson River. Mais au-delà de ce qu’il découvre sur la terre, ce qu’il y a dans les fonds marins relève d’une découverte qui changera la région toute entière. Près de 900 kilomètres carrés de récifs d’huîtres longent la baie, soit près de la moitié de la population mondiale d’huîtres. Certaines mesuraient même près d’un pied de long.
Ce qui deviendra la ville de New York s’est pratiquement bâtie grâce à ce mollusque. On a qu’à penser à la rue Pearl Street, nommée ainsi par les colons hollandais en raison de l'amoncellement de coquilles qui longeaient cette voie. Ironiquement, il n’y a jamais eu réellement de perles dans les huîtres de la région.
Au 18e siècle, les immigrants de New Amsterdam utilisaient même les termes « petite huître » et « grand huître » pour nommer les îles Ellis et Liberty. Et tout cela sans oublier la chaux provenant de la combustion des coquilles d’huîtres qui était utilisée dans la construction de certains bâtiments de la ville comme la Trinity Church.
La plus grande Star de Manhattan
À l’apogée sa popularité au 19e siècle, l’huître était à New York que ce que la baguette est à la France. On dit que les New-Yorkais consommaient environ un million d’huîtres par jour. Les coins de rues aujourd’hui bondés de stands à hot-dogs étaient plutôt dominés par les stands à huîtres au tournant du siècle. Sans compter les nombreuses tavernes, clubs et caves à huîtres (Oyster Cellars) qui pullulaient l’île de Manhattan.
En 1927, la ville de New York se voit obligée de fermer officiellement ses derniers parcs à huîtres car celles-ci sont devenues trop contaminées pour être consommées.
Les huîtres pour dépolluer la Grosse Pomme
Depuis 2014, le collectif Billion Oyster Project met le mollusque au service de l’environnement. L’huître a la particularité de pouvoir filtrer jusqu’à 190 litres d’eau chaque jour. Voilà pourquoi les membres se sont engagés à réintroduire un milliard d’huîtres vivantes dans la baie new-yorkaise d’ici 2035. L’objectif est simple : nettoyer les eaux polluées des abords de la ville et peut-être même permettre de retrouver des huîtres comestibles dans le port de New York.
Plus de 45 millions d’huîtres ont été réintroduites à ce jour.
Célébrez l’huître avec nous
Le Club Saint-James a toujours célébré les huîtres à sa façon, dans notre menu bien sûr, mais certains membres se souviendront que le James Bar portait également le nom d’Oyster Bar dans le passé. Tout cela, en plus de nos célèbres soirées d'huîtres qui font le plaisir de nos membres année après année.
La pandémie nous a obligé de mettre nos soirées d’huîtres de l’automne sur la glace pour le moment. Mais soyez assuré que nous travaillons avec notre Chef exécutif Jean-François Méthot afin de trouver une façon qui vous permettra de célébrer ce savoureux mollusque comme il se doit.
Restez à l’affût!