Édith Cloutier - Une femme de parole

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Entretien avec Édith Cloutier, présidente de Rogers Communications pour le Québec

Tout de go, Édith Cloutier rend son interlocuteur à l’aise. Avec son accueil chaleureux, son regard franc et son sourire éclatant, pas étonnant que la dame fasse carrière dans le monde des communications. Fait amusant, la jeune Édith rêvait de devenir « femme d’affaires » au sein d’une grande entreprise offrant une panoplie de possibilités.

Au départ, la native de Saint-Agathe dans les Laurentides entreprend des études en hôtellerie, pour ensuite faire un saut chez Radio Énergie. Elle retrace sa voie et devient titulaire d’un diplôme en administration des affaires de l’Université Simon Fraser à Vancouver et d’un MBA pour cadres de l’Université du Québec à Montréal.

Madame Cloutier occupe ensuite plusieurs postes de direction dans de grandes entreprises de télécommunications avant de se joindre à Roger en 2016. Puis, à l’été 2018, elle est nommée présidente de Rogers Communications pour le Québec avec ses quelque 2700 employés.

Le Club Saint-James, tout près et près du cœur

Membre du Club depuis 5 ans, Édith Cloutier apprécie l’ensemble de l’œuvre du Club Saint-James, mais sa proximité géographique est, sans contredit, un atout considérable. Elle y tient de nombreuses rencontres d’affaires avec des clients et participe aussi aux divers événements tenus par le Club. Ce qu’elle affectionne particulièrement, c’est la qualité générale de l’établissement, sa classe et sa convivialité sans la prétention. Au Club, on sait recevoir en grand tout en restant chaleureux et authentique.

Enfin, la qualité de la table du Saint-James fait le bonheur de madame Cloutier et de ses invités.

Les télécom au féminin

Le domaine des télécommunications a longtemps été, comme bien des domaines, à prédominance masculine, mais un changement est en train de s’opérer au Québec. En effet, on y compte de plus en plus de femmes, « un beau bassin de têtes dirigeantes féminines dans l’industrie au Québec, comme Martine Turcotte chez Bell et Manon Brouillette chez Vidéotron, ce qui est excessivement stimulant » précise madame Cloutier, bien que ces femmes se trouvent à la tête de boîtes concurrentes à la sienne – vive la solidarité féminine.

Malgré l’augmentation des femmes dans le milieu des affaires, il n’en demeure pas moins qu’il leur faut lutter fort pour faire leur place et gravir les échelons au même titre que leurs collègues masculins. Pour Édith Cloutier cette réalité s’est avérée « une puissante motivation » qui, on le constate, l’a bien servie.

Une des grandes fiertés de la dame est d’avoir complété son baccalauréat dans la langue de Shakespeare, elle qui ne parlait pas un seul mot d’anglais avant 18 ans. Et au chapitre des dépassements, il y a sa participation au Cyclo-défi Enbridge contre le cancer. Celle qui n’avait jamais mouliné de sa vie s’enorgueillit d’avoir tenu le coup : 220 km et 180 000$ plus tard, voilà un autre défi qu’elle a su relever haut la main.

D’ailleurs, c’est le conseil qu’elle donne aux plus jeunes : « Osez! Ne reculez devant rien, n’ayez pas peur d’échouer, accueillez les nouveaux projets à bras ouverts. Si vous souhaitez réussir votre carrière, faites ce qui vous plaît réellement, ce qui vous passionne. On ne peut se réaliser que s’y on aime ce qu’on fait. » De bien sages paroles.